Toyota et les canadiens
Selon LeSoleil, le constructeur automobile Toyota est un des seuls grands de l’auto à ne pas offrir de système de reconnaissance vocale en langue française. Une situation à laquelle la compagnie promet de remédier, sans être en mesure de dire quand le système sera accessible.
Les automobilistes dont la voiture est munie d’un système de reconnaissance vocale sont de plus en plus nombreux à utiliser la technologie Bluetooth lorsqu’ils sont au volant et qu’ils désirent faire un appel de leur téléphone portable. Les Québécois francophones qui roulent avec une voiture de marque Ford, Chrysler ou General Motors, entre autres, peuvent donner leurs instructions au système dans la langue de Molière, les trois grands constructeurs nord-américains ayant équipé plusieurs de leurs modèles de voitures de systèmes de reconnaissance de la voix bilingues.
Dawn Soulis, porte-parole de Toyota Canada, affirme que la compagnie est consciente du retard qu’elle accuse sur ses concurrents à ce chapitre. Elle soutient que certains modèles de voitures Toyota possèdent déjà le système de reconnaissance vocale en français, mais elle se dit incapable d’en nommer un. «Je n’ai pas l’information sous la main.»
Mme Soulis tient à préciser que Toyota offre de nombreux produits en langue française et elle assure que l’entreprise projette de faire des efforts pour intégrer le système en français dans tous ses modèles. «Notre objectif est d’offrir à tous nos clients les options Bluetooth bilingues pour tous nos produits. En ce moment on est en train de s’assurer que cela est bien le cas.»
Selon Nicole Delorme, porte-parole de l’Office de la langue française, il pourrait être possible de faire pression sur les entreprises qui sont réticentes à implanter des systèmes de reconnaissance de la voix bilingues dans leurs voitures en vertu de l’article 51 de la Charte de la langue française. «Si des plaintes nous étaient acheminées à ce propos, on les regarderait en vertu de l’article 51 qui prévoit que le mode d’emploi d’un produit doit être accessible en français. En théorie. il pourrait y avoir infraction. Mais je ne m’avance pas trop parce que cet article parle de la langue de rédaction d’un produit ou d’un objet. Il y a donc un flou artistique dans ce cas-ci parce qu’il est question d’un système de reconnaissance vocale.»
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